Tante
Henriette
Tante
Henriette était une drôle de petite bonne femme, elle habitait une maison toute
petite, si petite qu’on l’oubliait presque.
La
porte d’entrée était petite, si petite que tout le monde ne pouvait pas y
entrer. Devant cette porte, Tante Henriette avait placé un paillasson, un paillasson petit, si petit que personne ne
pouvait s’essuyer les pieds dessus.
Tante Henriette était une drôle de petite bonne femme
Tante Henriette était une drôle de petite bonne femme
Pas de
rideaux aux fenêtres, lesquelles étaient petites, si petites que même un mouchoir de
poche serait trop grand. Pour entrer chez Tante Henriette il fallait être grand
tout autant qu’elle ou bien se tenir courbé, ou bien à quatre pattes, pas
commode du tout !
Tante
Henriette aimait beaucoup recevoir, elle vivait seule, plus personne ne toquait
à sa porte, tout était trop petit et inconfortable. Tante Henriette était une
drôle de petite bonne femme.
Elle
riait tout le temps et tout son temps elle le passait à rire. Et peut-être était-ce à cause des fraises
qu’elle mangeait du petit déjeuner au dîner, qu’elle cueillait chaque matin
dans son jardin petit tout petit aussi grand qu’une boîte à dents…
Tante Henriette se disait aussi que si
les gens mangeaient le plus souvent possible des fraises et bien ils riraient
comme elle le jour tout autant que la nuit. Mais voilà, tout le monde n’était
pas tante Henriette.
Evidemment
ils rigolaient tous quand ils passaient devant sa petite maison sans même plus
la voir. ils rigolaient car tante Henriette était une femme simple.
Mais
lorsqu’elle mettait un petit panier de fraises devant sa petite porte eh bien
tout le monde était content !
Un jour quand même quelqu’un se demanda qui pouvait donner des fraises comme ça oui comme ça. Les gens discutèrent longtemps tout en marchant sans regarder plus loin que le bout de leur nez, oui les gens ne savent plus regarder.
Un jour quand même quelqu’un se demanda qui pouvait donner des fraises comme ça oui comme ça. Les gens discutèrent longtemps tout en marchant sans regarder plus loin que le bout de leur nez, oui les gens ne savent plus regarder.
Tante Henriette
les voyait faire derrière sa petite fenêtre elle rigolait beaucoup de les voir
chercher sans la trouver pourtant elle était juste là sous leur nez.
Tante Henriette
était une femme discrète une drôle de petite bonne femme discrète.
Elle
décida par une belle journée d’un ciel tout bleu sans nuages de déposer un
petit panier de fraises devant chaque porte de chaque maison de son quartier
avec un petit mot.
Elle
attendit longtemps, longtemps, et regarda derrière sa petite fenêtre des jours,
des nuits, des lunes, des soleils, des nuages, des orages, des pluies, des
neiges passèrent et le temps passa ainsi
aussi vite que les saisons.
Personne,
oui personne n’avait toqué à sa petite porte, tenté de l’appeler, frappé aux
carreaux de ses petites fenêtres, déposé un mot dans sa petite boîte aux
lettres.
Tante
Henriette était une drôle de petite bonne femme elle habitait une maison toute
petite, si petite qu’on l’avait presque oubliée..
si vous pensez que vous êtes trop petit pour
faire quelque chose ou trop grand pour voir les choses , dîtes vous que le plus
petit des gestes peut faire le plus grand bien "
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